Chronique à bicyclette : Faire « rayonner » les cycles français

cycles français

Amandine  et Fabien ont décidé de partir parcourir l’Amérique du Sud en vélo. Ils relieront Carthagène en Colombie à Ushuaïa en Argentine, pendant un an ! Ils partageront régulièrement  leur expérience avec nous  dans une chronique, et nous feront découvrir les marques françaises avec lesquelles ils sont partis.

Parce que oui : ils partent avec un équipement franchement « Made in France »…

La parole est à nos deux explorateurs :

Projet

« Nous avions envie d’un grand voyage, ce dont nous n’avions pas pris le temps directement après nos études. Nous nous disions que ce serait bien de le faire avant de nous installer, avant de commencer des projets plus « enracinants » (entreprise à monter, reprendre, projets à développer qui nécessitent notre présence etc).

Pas de départ en « Backpack » pour nous car Fabien ne peux pas porter de sac lourd sur les épaules à cause de problèmes de santé. Nous conduisons sans problème, mais comme nous sommes tous deux sensibles aux problématiques environnementales, nous souhaitions éviter les transports motorisés : exit la voiture!

Le vélo était une piste potentielle qu’il restait à tester à long terme. Nous l’utilisons déjà dans nos déplacements quotidiens à Paris, et partons en vacances également à vélo. Après quelques derniers tests grandeur nature dans le Lubéron et la vallée de Chevreuse, le moyen de déplacement était validé : à Bicyclette!

La préparation nous occupe depuis plus d’un an : recherches pour le matériel made in France, fabrication du vélo, identification des grands axes pour nos déplacements et gestion du départ avec toutes les obligations administratives que cela engendre (année sabbatique avec l’employeur, demander les passeports et visas, réaliser les vaccins obligatoires, déménager nos affaires personnelles, louer l’appartement, gérer la sécurité sociale, etc).

Motivation MIF ( Made in France)

En préparant ce voyage, nous avons aussi décidé de conserver ce que nous aimions dans notre mode de vie. Nous avons voulu continuer à consommer durablement, ce qui est déjà notre cas au quotidien, en limitant l’impact de notre consommation. Je suis assez engagée en faveur d’une consommation locale, quant elle rime avec normes sociales et environnementales élevés, sauvegarde de nos emplois et de nos savoirs faire.

A Paris, cela se traduit par la défense du « made in France », et mon implication au sein de la FIMIF (Fédération Indépendante du Made In France). Donc pour l’achat de nos vélos, nous n’avons pas voulu revenir sur le combat qui nous anime pour défendre la production française. Et puis, en terme de cycle, il reste de belles choses faites en France. Elle demandent juste d’être un peu plus visibles.

Et là on s’est dit que c’était ça notre voyage : partir (l’envie du voyage, de la découverte) à notre manière (en vélo et en soutenant le made in France). L’équation était résolue.

Pour la réalisation, les choses se sont corsées. Il n’existe plus de fabrication industrielle de vélo en France. Il reste par contre des fabricants artisanaux de vélos : ils sont peu, mais résistent (voir le concours des machines, qui a été relancé il y a deux an par les « Cycles Victoire »). Quel meilleur moyen pour dynamiser l’industrie du cycle Français, si ce n’est de les faire travailler ? C’est donc sur une randonneuse artisanale que notre choix s’est porté. Dans le même temps, notre cadreur nous a aussi aidé à choisir des composants français qui soient compatibles entre eux (malheureusement, ce n’est pas toujours le cas : c’est sans doute une piste de développement à laquelle la filière cycliste Française devrait réfléchir). Dès lors, nous pensons avoir réussi à construire un vélo qui est au moins à 80% Made in France.

Nous vous présenterons les composants de notre équipement tout au long de la série.

Allez, A bicyclette…

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