La première femme cuisinière à l’Elysée

cuisinière du Président Mitterrand

Venant du Périgord, pionnière du tourisme rural et championne des produits traditionnels, Danièle Delpeuch fut recrutée à l’Elysée en 1988 par le Président de la République française. Il souhaitait retrouver, dans sa cuisine, les saveurs des plats de sa grand-mère charentaise.

Un poste qui ne se refuse pas

Au début des années 80, Danièle Delpeuch décide de partir enseigner la cuisine aux États-Unis. Lors d’une rencontre avec Joël Robuchon en 1988, tout bascule pour Danièle. Sur simple recommandation du renommé chef, elle quitte son tablier d’enseignante, revient en France, et va revêtir celui de cuisinière à l’Elysée.

Alors que le chef Joël Normand était en charge de la cuisine principale, Danièle avait sa propre cuisine dans les appartements privés de François Mitterrand. « Faites-moi la cuisine de ma grand-mère » lui demande t-il. Face aux exigences du Président, Danièle Delpeuch lui répond : « Monsieur le président, personne ne restituera les saveurs de votre enfance. Mais j’essaierai. »

Elle considère Mitterrand comme un fin gastronome et apprécie sa politesse irréprochable. Néanmoins, souffrant d’un environnement de travail plein d’intrigues et de jalousie, après deux ans de bons et loyaux services, elle rend au Président… son tablier.

Une mission en Antarctique

Quelques années après, elle part plus loin… beaucoup plus loin, lorsqu’une petite annonce propose une mission périlleuse : nourrir une soixantaine de chercheurs d’une base scientifique française dans l’Antarctique. Partir au bout du monde pour une expérience extraordinaire avec une règle d’or : une cuisine pleine d’imagination pour réchauffer le moral des troupes !

Une vie riche en rebondissements

Revenue dans le Périgord, Danièle Delpeuch développe ensuite des truffières dans les bois de sa ferme.  En 2012, le film de Christian Vincent, Les saveurs du Palais, avec un Jean d’Ormesson épatant dans le rôle de François Mitterand, s’inspire de son livre paru en 1997 et de son expérience aux côtés du Président.

Désormais, elle vit en Corrèze où elle fait découvrir aux gastronomes, ainsi qu’à ses 6 petits-enfants (franchement gâtés !), l’art de la cuisine du Sud-Ouest.

Vera Quintas, étudiante internationale.

Crédit photo : Bohemian Voyageur

 

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