Vuarnet, rien que pour ses yeux

Vuarnet, rien que pour ses yeux

Vuarnet, marque française de lunettes de soleil, doit son nom à un champion olympique de descente à ski. Outre la technicité et qualité de ses verres fabriqués près de Meaux, la marque a conquis le marché américain grâce à la météo…et à James Bond !

Cette marque française est porteuse d’une jolie histoire franchement bien, comme on aime à les raconter.

Il était une fois…

En 1957, deux étudiants en optique à Paris, Joseph Hatchiguian et Roger Pouilloux, font des recherches sur des verres de conduite nocturne. Ensemble, ils ont l’idée de créer, grâce à une technologie révolutionnaire, des verres techniques, permettant à la fois de protéger du soleil tout en permettant de mieux percevoir le relief par temps couvert.

Les voilà devenus entrepreneurs : ils créent leur propre marque « Skilynx ». Afin de la rendre populaire, les deux compères, fauchés mais malins, entreprennent de fournir en lunettes l’équipe de France lors des J.O de 1960 en Californie.

Dans le mille : le skieur français Jean Vuarnet rafle la médaille d’or de descente grâce à une nouvelle position particulièrement aérodynamique « la posture de l’œuf », lunettes miroitantes sur le nez !

Tout schuss, nos entrepreneurs proposent au médaillé d’or olympique de donner son nom à la marque et le champion accepte. Le modèle baptisé 02 devient un succès : un mythe est né et l’épopée de la lunette Vuarnet peut commencer.

A la conquête du marché américain : « It’s a Vuarnet Day today »

Pas froid aux yeux, nos aventuriers quittent les pistes de ski et choisissent de se développer au pays de la « Ray Ban ». Pour cela, ils vont user de leur ingéniosité et de leurs économies pour sponsoriser la météo à la télévision américaines.

Au lieu d’un spot classique (et coûteux à réaliser), ils demandent au présentateur météo américain de prononcer « it’s a Vuarnet day today« . Ce slogan fait mouche, et nouvel effet boule de neige…cette phrase devenue populaire passe dans le langage commun !

Autre heureux coup du sort récent, le modèle glacier est porté par le James Bond interprété par Daniel Craig en 2015 dans le film « 007 Spectre » (un pur hasard et sans contrepartie financière). Les lunettes apparaissent une minute à l’écran et les ventes explosent en quelques heures.

Un savoir-faire minéral

Il faut savoir que 90 % du marché des verres solaires sont en matière plastique. La particularité des lunettes Vuarnet réside dans des verres 100 % minéraux (composés de silice).

La fabrication, plus complexe et plus onéreuse que celle du verre traditionnel, nécessite une dizaine d’étapes. On part de palets de verres de 3 millimètres d’épaisseur qui, une fois polis, ne feront plus que 1,8 mm. Ensuite, pour les rendre résistants aux chocs et sécurisés, les verres polis sont trempés dans un bain de nitrate de potassium à 460 degrés pendant 16 heures. Enfin, la coloration est réalisée par la projection de couches successives de différentes matières, dont la recette est gardée secrète…

Toutes ces étapes sont effectuées près de Meaux, dans la manufacture Vuarnet. Chacun des verres est gravé du poinçon  « V »  qui garantit l’authenticité de la marque.

Ces lunettes mythiques font toujours les yeux doux aux vedettes de cinéma. Après James Bond ou Alain Delon et Romy Schneider dans le film  « La Piscine », elles ont désormais pour égérie de choix l’acteur Vincent Cassel dont elles protègent les franchement beaux yeux bleus.

crédit photo : Vuarnet

 

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