Allez les bleues! Les joueuses tricolores nous font vibrer lors de cette coupe du monde féminine de football qui bat son plein jusqu’au 7 juillet. Le parcours est jusqu’à présent sans fautes pour les footballeuses et l’engouement est sans pareil. On rêve de voir nos bleues brandir la coupe. Mais il est déjà une victoire : l’égalité Homme-Femme a gagné du terrain.
Histoire du foot féminin : de populaire à hors jeu
Dès la popularisation du foot, en 1917, les femmes françaises ont créé leurs équipes. Le championnat régional comprend rapidement 16 équipes . Le « Femina sport », équipe nationale, va vite dominer et remporte 11 titres entre 1918 et 1932. En avril 1920, les joueuses françaises jouent à Manchester devant un public de 25 00 spectateurs dans les tribunes, les Bleues l’emportent 2 à 0!
Mais en décembre 1921 , la Football association en Angleterre interdit le foot pour les femmes invoquant « un risque sanitaire et une activité trop risquée pour les femmes ». Ce sera aussi le déclin de l’intérêt pour le ballon rond en France. En 1932, le football féminin est supprimé des activités sportives officielles. Ce ne sera qu’ en 1970 qu’on reconnaitra à nouveau le football féminin. En 1991, la première Coupe du monde officielle sera organisée, soit plus de 70 ans après la première compétition entre hommes.
Le foot féminin n’est plus sur la touche
ça y est : aujourd’hui le football au féminin a gagné ses lettres de noblesse, en témoigne le succès et la médiatisation des matchs.
Les moyens matériels, humains et financiers ont été colossaux . Les médias étaient aussi au rv : « Je n’en ai jamais vu autant pour les filles », confiait le président Noël Le Graët à l’AFP. De plus, la FIFA espère bien passer le cap du milliard de téléspectateurs cumulés. C’est en bonne passe puisqu’on a compté 10 millions de téléspectateurs sur chacun des trois matches et un score de 11,9 millions pour le 8e de finale! Ce n’est pas loin de l’audience réalisée par les Bleus l’an dernier. On attend 15 millions voire plus vendredi pour le match contre les USA.
Le rêve en bleues
Au Parc des Princes, à Nice, à Rennes ou au Havre, un public familial, enthousiaste était au rendez-vous. Les matchs se sont joués à guichet fermé.
Amandine Henry et ses coéquipières à pois bleus ont tout pour réussir. Elles se sont entrainées durs sous des conditions météo exigeantes pour faire face à la canicule le jour J.
Mélissa Plaza, ancienne joueuse et auteure du livre « Pas pour les filles ? » estime que cette équipe de France a tout pour décrocher son premier titre mondial : « J’en suis 100 % convaincue : cette fois, c’est pour nous. J’ai vu les matchs de préparation, elles sont prêtes. Si elles gagnent cette compétition, ce sera une victoire pour nous toutes, toutes celles qui ont essuyé les plâtres. »
Allez les bleues, franchement, on y croit!
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