En France, nous ne sommes pas du genre à abandonner facilement. Chaque année, nos athlètes du Tour de France en apportent la preuve.
Le 29 juin 1913, alors que débute le 11ème Tour de France, Eugène Christophe âgé de 28 ans, part comme l’un des favoris de la compétition. A la 6ème étape de ce 11ème tour, il s’échappe avec le Belge Philippe Thys, futur triple vainqueur du tour. Après avoir passé le col du Tourmalet, il prend virtuellement la place de leader, mais un incident survient : sa fourche se brise suite à un choc contre une pierre !
Impossible n’est pas français !
Il lui faut réparer sa fourche. Le règlement de l’époque lui interdit toute aide extérieure pour réparer son vélo. Eugène Christophe descend la quinzaine de kilomètres qui le sépare de la commune de Sainte-Marie-de-Campan où se situe une forge dans laquelle il espère réparer sa fourche. Il parvient à la réparer sous la surveillance des commissaires de course mais sera pénalisé de 3 minutes pour avoir reçu l’aide d’un jeune garçon qui a actionné le soufflet de la forge.
Eugène Christophe ne terminera pas dernier de l’étape. 15 autres coureurs arriveront après lui. Et « Gégène”, sobriquet donné par tous, finira septième du Tour 1913.
Grâce à cette aventure, il entre dans la légende du Tour.
Six ans plus tard, en 1919, il sera le premier coureur à revêtir le fameux maillot jaune. En 1951, il inaugurera fièrement une plaque commémorative, à la forge de Sainte-Marie-de-Campan .
“Gégène” a pédalé jusqu’à ses 82 ans et s’est éteint en 1970 à l’âge de 85 ans.
Un Franchement bel esprit sportif et combatif.