Katel, Noé… ces doux prénoms ne sont pas ceux de nouveau-nés mais ceux de projets innovants nés de l’imagination et de l’expertise de l’équipe de Coprexma, bureau d’architecture et d’études navales breton.
Ces projets de navires de transport de passagers innovants, Katel et Noé, sont deux projets de bateaux électriques, mais Noé est un peu différent car alimenté par des piles à combustible hydrogène. Cette technologie est innovante car elle n’a jamais été testée sur l’eau.
Nous savons tous que dans une salle de bain, l’eau et l’électricité sont très dangereux s’ils sont assemblés. C’est différent en mer : l’électricité propulse des bateaux depuis 1886. Cette électricité a été longtemps produite par des moteurs diesel mais, depuis, les évolutions des batteries électriques ont permis de s’adapter aux navires.
Le catamaran Katel pourra accueillir 120 passagers. Sa batterie de 5 tonnes en lithium/cadium lui permet une autonomie de 2 heures à une vitesse de 5 nœuds (10 km/h).
Ce navire « zéro émission » se recharge en 20 minutes et sera donc tout à fait adapté à une navigation touristique, fluviale, portuaire…
Noé, quant à lui, repose sur une autre innovation : le navire à passagers du futur est propulsé à l’aide de piles à combustible hydrogène.
Il s’agirait de construire un ferry de 35 mètres, d’une capacité de 200 passagers, pouvant effectuer des liaisons vers les îles et assurer la continuité des territoires. Le problème c’est qu’il reste des paramètres à valider pour avoir le droit de naviguer avec.
Comment se comporte une pile en mer ? Comment effectuer le ravitaillement ? Et, plus important encore, il faut prouver la non dangerosité du procédé. En Europe, il est interdit d’utiliser sur un bateau des combustibles dont le point d’éclair est inférieur à 55°C. Mais celui du d’hydrogène est bien inférieur à zéro !
Coprexma espère démarrer prochainement une phase de prototypage sur un démonstrateur. L’idée est d’évaluer la réactivité des piles, leur comportement et leur conduite dans le but de formaliser un cadre réglementaire européen permettant de développer l’usage de cette technologie.
Un projet Franchement bien qui tombe pile !