Ils sont intervenus immédiatement pour protéger et exfiltrer les otages ce vendredi 13 novembre : qui sont ces hommes qui s’entrainent toute l’année pour nous protéger lors d’opérations extrêmement dangereuses ?
Vendredi, c’est la BRI qui arrive la première au Bataclan pour exfiltrer les otages. Elle est suivie une heure plus tard par le Raid.
Depuis samedi, c’est le Raid qui a mené la plupart des opérations d’interpellations en France (Toulouse, Lyon, Strasbourg, etc), avec l’aide du GIPN, ainsi que l’assaut du mercredi 18 novembre à Saint-Denis.
Qui sont ces unités d’élite hyper entrainées et quelles sont leurs attributions ?
1. Le Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), une force d’intervention policière
Le Raid est créé en 1985 pour lutter contre le grand banditisme, la criminalité organisée et le terrorisme. On leur doit, entre autre, la neutralisation de Mohamed Merah à Toulouse ou d’Amedy Coulibaly à Paris, ainsi que l’arrestation des membres d’Action Directe. Parmi les missions qui lui sont attribuées, le Raid a aussi celle de recherche d’informations sur le terrorisme.
Le Raid est directement rattaché à la Direction générale de la police nationale (DGPN) et a compétence sur les 21 départements les plus proches de Paris. Il peut cependant être envoyé sur tout le territoire, comme l’a prouvé l’assaut au Bataclan le 13 novembre. Ses groupes d’intervention se composent d’une dizaine de membres, pour un effectif total d’environ 200 policiers.
2. Le GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), une unité militaire
Le GIGN est l’équivalent militaire du RAID. Créé en 1972, le GIGN a plutôt pour vocation d’intervenir dans les zones rurales, mais l’unité a travaillé main dans la main avec le RAID lors des récents attentats à Paris. Le GIGN a acquis une réputation d’unité d’élite lors de son intervention dans la prise d’otage de l’avion Air France sur l’aéroport de Marignane en 1994.
Elle intervient dans des situations à haut risque comme :
– le contre-terrorisme aérien
– le contre-terrorisme maritime
– l’intervention sur bâtiment, notamment dans le cadre de prise d’otages de grande ampleur
– l’intervention sur train
– dans des milieux particuliers comme les centrales nucléaires, les milieux carcéraux, mais aussi le désert, la forêt, la montagne.
3. La BRI (Brigade de recherche et d’intervention), une unité d’enquête et d’intervention
Le BRI a un fonctionnement différent du RAID ou du GIGN : c’est une unité de police judiciaire, fédérée avec le RAID au sein de la FIPN, la force d’intervention de la police nationale.
Créée en 1964 à Paris, elle est installée au mythique 36 quai des Orfèvres dans le 1er arrondissement et dépend directement de la direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris. A partir de 1977, d’autres BRI ont été créées dans les grandes villes de France : on en compte quinze aujourd’hui qui dépendent de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).
Cette brigade est mise à disposition des directions régionales ou inter-régionales de police judiciaire. Elle est la seule à cumuler des fonctions judiciaires (filatures, collecte de preuves) et à mener des interventions spéciales dans ce cadre, alors que le RAID et GIGN ont des missions d’intervention.
Elle est par exemple intervenue aux côtés du RAID lors de la prise d’otages de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. C’est également la BRI qui a neutralisé les terroristes lors de l’assaut du Bataclan.
Bravo et merci à tout ces hommes qui constituent ces unités d’élites françaises. Cela fait franchement du bien de vous savoir là, prêts à intervenir à tout moment pour notre protection !