Les orchestres français se réinventent…

…pour draguer un public plus jeune !

Confrontés à des baisses de subventions et à un vieillissement du public, les orchestres français se réinventent.

Les orchestres français ont longtemps été moqués pour leur atonie. Programmes prévisibles (la sacro sainte trilogie ouverture-concerto-symphonie), musiciens jouant au fond de la chaise et public plus endormi qu’éveillé. Cette situation a d’ailleurs permis l’émergence des ensembles baroques, offrant une vitalité salutaire à travers une approche dépoussiérée du répertoire. Mais la crise change la donne. Avec du retard, notamment par rapport aux pays anglo-saxons où les orchestres sont davantage dépendants de leurs recettes propres, les phalanges françaises prennent depuis quelques années un nouveau tournant. A commencer par la programmation, qui gagne en diversité.

Crossover

Ce qui a par contre le vent en poupe, ce sont les programmes crossover. Le but est clair : il s’agit de draguer les publics des autres musiques – un enjeu de taille quand on sait que, selon l’étude du sociologue Stéphane Dorin, la moyenne d’âge du public de musique classique est de 62 ans. Ces croisements sont toujours risqués : entre le mariage réussi et la rencontre démago, la frontière est parfois ténue. Dans la même veine, les projets avec d’autres disciplines artistiques se multiplient, comme en témoigne l’essor des ciné-concerts ou la belle création de l’Orchestre de Dijon avec la compagnie de cirque Manie.

Des concerts courts

Au-delà du contenu, les orchestres s’attaquent maintenant à la forme même des concerts. On change les horaires, comme à l’Orchestre national de Lyon où la formule des concerts expresso du midi rencontre toujours un large succès. Les concerts d’une heure sans entracte sont à la mode comme le montre le succès des concerts du mardi à l’heure du déjeuner à l’Auditorium du Musée d’Orsay à Paris. On change aussi les lieux, avec de plus en plus de concerts hors les murs. Les orchestres montrent ainsi qu’ils s’inscrivent au cœur même de la société. D’où aussi le développement des actions dites culturelles, à la fois pédagogiques et sociales. Les musiciens vont en petite formation dans les écoles, les centres hospitaliers, les prisons.

Une démarche qui devrait séduire les jeunes et les moins jeunes…

 

 

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