La France se distingue depuis de nombreuses années comme grande nation mathématique par le nombre de médailles Fields obtenues par ses chercheurs. Avec 12 médailles Fields, cet équivalent du Nobel pour les mathématiques décerné tous les quatre ans à des chercheurs de moins de 40 ans, la France se classe au deuxième rang derrière les États-Unis, dont la population représente quatre fois la notre.
Depuis deux ou trois ans, elle tire aussi son épingle du jeu dans les concours internationaux réservés aux lycéens.
Henry Bambury, 16 ans, en terminale S au lycée Saint-Louis de Gonzague à Paris, a été sélectionné avec une poignée d’autres jeunes Français pour les Olympiades internationales mathématiques et le Tournoi international des jeunes mathématiciens cet été, à Hong Kong et Saint-Pétersbourg. Grâce à des stages organisés par Animath, l’association qui promeut cette matière auprès des jeunes, l’adolescent a découvert il y a trois ans « des maths différentes de ce qu’on fait en classe ». « Pas besoin de gros théorèmes ou de beaucoup de calculs, juste de la réflexion. Pour parvenir à une solution jolie, assez courte, et propre », explique-t-il à l’AFP. Il réfléchit parfois avec ses camarades à des énoncés dont la solution échappe encore à des chercheurs aguerris, un exercice «amusant» qu’il compare à «l’exploration d’un nouveau monde».
En 2015, la France s’est hissée à la 14e place lors des Olympiades internationales, son meilleur résultat depuis 1992. Cette année, une Française, Lucie Wang, en terminale à Louis-le-Grand à Paris, a remporté une médaille d’or aux Olympiades européennes réservées aux filles. Et un autre Français, Alexandre Thiault, du lycée du Parc à Lyon, est monté sur la plus haute marche des Olympiades balkaniques, autre concours réputé. Des résultats en hausse grâce à une préparation plus en amont, avec des clubs ouverts aux élèves dès la classe de troisième, animés par des chercheurs-encadrants, bénévoles, dans plusieurs grandes villes. Grâce aussi à un début de diffusion de leur action au sein des établissements scolaires.
Les dernières années du collège sont celles où se construit la capacité de raisonnement. Cédric Villani mathématicien français qui a reçu la médaille Fields en 2010, préconise « une heure de maths par jour pour tous les collégiens. Et un peu de programmation informatique. Mettre au point quelque chose de juste et qui ne pardonne pas, c’est très formateur. »
Bonne chance à nos jeunes talents français !