Connaissez vous cette charmante poésie du poète romantique français Théophile Gautier (1811-1872) ?
Théophile Gautier a un peu plus de 40 ans lorsqu’il écrit un recueil de 37 poèmes octosyllabiques publié en 1852, Émaux et camées. Cette oeuvre est considérée comme le sommet de son art poétique.
La Poésie Premier sourire de printemps qui en est extraite annonce merveilleusement le printemps, l’espoir des jours meilleurs et le renouveau permanent et régénérant du cycle des saisons.
Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
II repasse des collerettes
Et cisèle des boutons-d’or.
…..
La nature au lit se repose ;
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
…..
Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
II met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
II dit : « Printemps, tu peux venir ! »
1852, Emaux et camées
En ce premier jour de printemps, à redécouvrir en prenant franchement le temps de la lire à haute voix…
Merci à André B. qui, de Dordogne, nous a inspiré ce post du jour.