Privilégier le bien-être au travail pour une meilleure efficacité des collaborateurs est l’un des principaux objectifs des entreprises françaises d’aujourd’hui. Un nouveau concept développé en France, le management agile, apporte-t-il un mieux-être au travail ?
L’essor du management agile en France
Un manager qui pratique le management agile laisse davantage d’autonomie aux équipes, davantage de pouvoir de décision. Les entreprises ont pris conscience que, pour que les salariés se sentent bien, il était nécessaire de construire un tissu relationnel dans l’entreprise. Créer du bonheur en entreprise, c’est accroître l’efficacité et l’engagement des salariés.
Dans les expressions en vogue (pas très françaises !), on parle de « desksharing » où aucun salarié, ni manager n’a de place attitrée. On pratique le « flexoffice » avec la possibilité de télé-travailler ou le « living office » qui va encore plus loin : une table pour deux dans un couloir pour montrer que l’on est « dérangeable » et « imperturbable » !
En France, le poste de Chief Happiness Officer commence à trouver sa place; le CHO a pour mission de faire progresser le bien-être des collaborateurs. Son action a un impact direct sur la productivité de l’entreprise.
On bouscule les habitudes de travail, les objectifs, et on décide de créer un nouvel exosystème dans lequel les salariés sont à l’aise, et par conséquent plus productifs. On décloisonne les services, les générations, on regroupe les profils seniors et juniors avec un management dit horizontal.
En parallèle, une nouvelle forme d’intelligence à part entière a récemment fait son entrée en entreprise ! L’IE, l’intelligence émotionnelle, est la capacité à comprendre et maîtriser les émotions, les siennes mais aussi celles des autres. Elle a un impact positif en terme d’adaptabilité, agilité, prise de décisions, créativité, relation aux autres et performance au travail.
Différentes vies en entreprises
Chez Leroy Merlin, on parle d’une démarche intitulée « Vision ». Tous les collaborateurs contribuent à la concrétisation du « où il fait bon travailler ». Chaque collaborateur se sent concerné par la réalisation du projet.
A la SNCF,on dispose d’une « communauté managériale » à travers un portail accessible à tous les encadrants. Les managers peuvent partager une problématique, échanger sur leurs pratiques et même composer un numéro de téléphone direct afin de bénéficier d’un soutien ou d’un conseil par un expert autre que son propre manager.
Chez Orange, les salariés peuvent exprimer librement leurs idées via un système d’innovation sociale intitulé « IdClic ». Le processus permet à n’importe quel salarié de déposer une idée sur une plateforme d’engagement. L’idée est étudiée, fait l’objet d’une étude de faisabilité avec une estimation des gains nets et, si elle est futée, est mise en exploitation en étant déployée au niveau national ! Au final, le collaborateur se voit attribué des talents en « monnaie virtuelle » qu’il peut utiliser dans une boutique dédiée.
Au sein du groupe La Poste, on travaille sur les enjeux de développement managérial. On ancre la bienveillance qui est à la fois morale et pratique, un savoir-vivre et un savoir-être. Des outils pour agir sont construits sur le principe de responsabilité, décision à prendre au plus près du terrain, valeurs de vérité, de respect, de reconnaissance, de dialogue et d’exemplarité.
Une certitude pour tous, l’isolement nuit à la cohésion d’équipes et à la communication de qualité ! Faire ensemble quelque chose de franchement nouveau, qu’aucun ne pourrait réaliser seul !