Le 7 février 2017, le préfet de la région Occitanie, a attribué le label « Patrimoine du XXème siècle » au Viaduc de Millau.
Cette distinction, créée en 1999 par le Ministère de la Culture et de la Communication, a pour objectif la sensibilisation à l’architecture moderne, souvent méconnue du grand public. À ce jour, un peu plus de 2 800 édifices ou ensembles urbains ont reçu ce label, dont les dix bâtiments parisiens dont nous vous parlions dans un post FranchementBien au mois de décembre dernier.
Le viaduc de Millau est un pont à haubans, franchissant la vallée du Tarn, dans l’Aveyron. Il assure la jonction entre le Causse Rouge et le Causse du Larzac en franchissant une brèche de 2 460 mètres de longueur et de 343 mètres de profondeur au point le plus haut, dans un panorama à couper le souffle.
Ce projet qui a commencé en 1987 a nécessité treize ans d’études techniques et financières. L’ouvrage a été mis en service fin 2004, trois ans seulement après la pose de la première pierre. Un véritable exploit technique pour cette oeuvre dessinée par l’architecte britannique Norman Foster, à qui ses compatriotes doivent l’étonnant concombre géant qui domine la City de Londres. D’un coût de 320 millions d’euros, le viaduc a été financé et réalisé par le groupe de BTP français Eiffage.
En 2016, le viaduc de Millau aura vu passer près de 5 millions de véhicules. La barrière de péage dont le dimensionnement initial a été fait dans un premier temps pour pouvoir assimiler un flot n’excédant pas 28 000 véhicules par jour, sans ralentissement, a absorbé un volume historique de 65 828 véhicules sur la journée du 13 août 2016, avec une pointe horaire à plus de 5000 passages !
Un ouvrage exceptionnel qui témoigne une fois encore du génie français…