Deux français allient leurs passions communes afin de libérer les océans des détritus flottants. The Sea Cleaners avec son navire géant, collectera les déchets plastiques en haute mer.
Les animateurs
Yvan BOURGNON, célèbre navigateur et aventurier, lassé des collisions avec des objets flottants non identifiés lors de ses multiples traversées et révolté par l’évolution inquiétante de la quantité de plastiques présents à la surface de l’océan, a décidé d’agir pour lutter contre ce fléau.
Patrick FABRE, diplômé des Arts et Métiers de Paris, est le président de l’ONG Océanoplastic, parrainée par Patrick Poivre d’Arvor, dont l’objectif est de réduire la pollution plastique littorale en s’attaquant aux sources pour les tarir.
Le projet
Ces deux volontés réunies imaginent et élaborent le projet « The Sea Cleaners ». Le but est la construction d’un multicoque géant, capable de collecter les plastiques en haute mer. Il sera baptisé LE MANTA en référence à la raie manta qui filtre l’eau pour se nourrir de planctons.
Deux campagnes de crowdfunding ont permis de lancer le projet et de le valider auprès de la communauté internationale. Ces premiers fonds ont servi à réaliser les études de faisabilité du navire avec les ingénieurs, architectes et autres bureaux d’étude, constituant le premier consortium technique.
Et concrètement…
Grâce aux premiers mécènes, les études détaillées vont pouvoir commencer et le premier bateau sera bientôt en construction. L’équipe ne cache pas son espoir de pouvoir construire le navire en France. Plusieurs chantiers pourraient l’accueillir en Bretagne ou dans le sud de la France.
La capacité de traitement d’un seul bateau sera d’environ 6 000 tonnes par an, l’équivalent des rejets annuels de déchets plastiques sur les côtes françaises. La collecte des déchets s’effectuera entre les coques par l’intermédiaire de collecteurs de type tapis roulants capables de ratisser la mer sur 45 mètres de large.
La propulsion de ce navire nettoyeur, quadrimaran aux dimensions impressionnantes (70 mètres par 50), sera le fruit du savoir-faire français en matière d’énergies renouvelables. Nous savons déjà qu’il sera électrique, équipé d’éoliennes et de 1 500 mètres carrés de panneaux photovoltaïques.
Le MANTA pourra stocker jusqu’à 200 tonnes de déchets dans ses coques. Les matières plastiques collectées seront triées et conditionnées à bord avant d’être livrées pour le recyclage ou la revalorisation dans le cadre d’une contribution à l’économie circulaire.
Pour ces deux français, ce navire sera aussi un véritable porte étendard pour montrer notre volonté d’aller vers un monde plus propre.
Franchement belle initiative pour dépolluer nos océans !
Franck Geffard
Crédit photo : v design et kubis