Sous les pavés de notre belle capitale, il y a le métro, les égouts, les catacombes…mais il existe aussi des endroits mystérieux comme le lac artificiel sous l’Opéra Garnier. Découvrons l’histoire de ce lieu insolite.
La légende, fiction ou réalité ?
Pour percer le mystère de l’Opéra Garnier, il faut remonter le temps. Retournons en 1873, un incendie se déclare dans l’Opéra, alors en construction, et défigure un jeune pianiste et tue sa fiancée, la ballerine. Inconsolable, on dit que le musicien se serait réfugié dans les dédales du nouvel Opéra pour achever son hymne à l’amour perdu, se nourrissant uniquement des poissons du lac situé sous l’édifice. Cette histoire pourrait n’être qu’une histoire de fantôme comme il y en a tant, mais on ne retrouvera jamais le corps du pianiste… L’Opéra de Paris est alors le théâtre d’une série de phénomènes étranges et inexpliqués.
Plongeons dans le « Lac souterrain » de l’Opéra Garnier
De rares informations ont circulé sur la fonction de ce bassin conçu par Charles Garnier en 1860. Lors de la construction des fondations du bâtiment, l’architecte ne s’attendait pas à découvrir un terrain humide et marécageux. Pour lutter contre les infiltrations d’eau, et après avoir utilisé sans succès des pompes puis un système de pilotis, l’ingénieur français a alors l’idée de bâtir une cuve en mortier, remplie d’eau, en forme de vasque et parfaitement imperméable.
Même si, pour certains, l’ombre du fantôme plane toujours, le calme est revenu à l’Opéra Garnier. Dans le lac artificiel situé à une dizaine de mètres sous la scène, on trouve désormais quelques carpes qui batifolent (excellent indice de la qualité de l’eau) et des hommes-grenouilles, les sapeurs-pompiers de la Ville de Paris, qui s’entraînent pour leurs interventions aquatiques.
Dans les coulisses de l’Opéra, la porte qui conduit au sous-sol n’a l’air de rien et tous les danseurs passent devant sans y porter aucune attention. Lampe torche à la main, les premières marches conduisent au sous-sol… L’escalier débouche sur deux abris, le A d’un côté et le B de l’autre. Ils servaient tous deux, sous l’occupation, à assurer la sécurité des spectateurs en cas d’alerte ! En empruntant le premier couloir, on y découvre le lac où près de 10 000 mètres cubes d’eau stagnent tranquillement. Calme plat, pas une vaguelette mais une eau scintillante.