Le béret, un couvre chef bien français

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La maison Laulhère, fondée il y a près de 200 ans, ancrée à Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, est le dernier fabricant historique de bérets français.
Dans la région, il y a encore 30 ans, il y avait 22 usines de bérets et celle-ci est la dernière.

Dépositaire d’un savoir-faire unique reconnu en 2012 par l’obtention des labels « Entreprise du Patrimoine Vivant » et « Origine France Garantie », Laulhère maîtrise l’intégralité de la fabrication, du fil pure laine vierge mérinos au produit fini.

Avec 45 salariés, 200 000 bérets fabriqués par an,  l’entreprise travaille sur trois marchés : à 30 % pour les marchés militaires (armée française et autres armées du monde), à 35 % pour la haute-couture et à 35 % pour le béret traditionnel avec la gamme Héritage. 30 % de son chiffre d’affaires est réalisé à l’exportation dans une vingtaine de pays dont le Japon, la Chine et les États-Unis.

A l’étranger, le béret est l’emblème de la France, synonyme de luxe et de mode. La princesse Charlène de Monaco avait d’ailleurs choisi,  pour sa première apparition publique après la naissance de ses jumelles, de porter un béret homme commandé sur le site Internet de Laulhère. Et Laulhère, déjà de tous temps le couvre-chef prisé des amateurs et joueurs de pelote basque, s’enorgueillit aujourd’hui d’un contrat passé avec l’équipe de rugby du XV de France.

un savoir-faire en 10 étapes

Chez Laulhère, la fabrication du béret nécessite dix étapes majeures et, pour chacune, la maîtrise d’une expérience et d’un savoir-faire ancestraux.

Le tricotage d’abord, en laine de mouton mérinos. Une opération complexe liée à la forme en galette du béret, qui nécessite de gérer le nombre de mailles en augmentant ou en diminuant. Une opération mécanisée, mais, pour rester au plus près des gestes ancestraux, Laulhère a conçu dans les années 1970 ses propres machines qui sont « top secret ».

Le remaillage, ensuite.

Viennent ensuite le feutrage, la teinture, l’enformage, le grattage, le tondage, le décatissage, le garnissage.

Ultime étape avant l’emballage, le bichonnage qui le rend impeccable à la vue et au toucher en enlevant toutes les petites particules de laine, s’il le faut, à la pince à épiler.

Un des secrets de fabrication de la maison Laulhère est le feutrage, avec des bérets lavés entre cinq à sept heures avec l’eau du Gave d’Oloron. Les aspects minéraux de l’eau du gave donnent la « touch » du béret Laulhère qu’il est impossible d’obtenir avec l’eau du robinet.

Le prix d’un béret basique est de 25 euros et peut grimper dans la gamme luxe jusqu’à 1 400 euros. Les clignotants sont au vert chez Laulhère après des années périlleuses. L’entreprise, qui employait 28 salariés, a été rachetée en 2012 par Cargo, holding regroupant une quinzaine de PME du Sud-Ouest de la France, dans les secteurs décoration, équipement de table ou accessoires de mode.

Merci à notre fidèle lecteur Hervé de nous avoir donné l’idée de ce post !

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