Covid-19 : un hôpital camion mobile conçu à Toulouse

Le 9 novembre dernier, un hôpital camion mobile imaginé par le Samu 31 et le CHU de Toulouse est déployé à Bayonne pour la première fois dans le monde. Sa mission est de désengorger les services d’urgences en soulageant la zone en tension face à la Covid 19. En un tournemain, il se transforme en un service des urgences totalement autonome et équipé des dernières technologies.

66m² de technologies, un concept unique au monde

Son nom : l’Unité Mobile Polyvalente Europe Occitanie (UMPEO). Ce camion est unique au monde, il pèse 18 tonnes et mesure 66 m2. L’innovation réside dans sa capacité à se déployer en 20 minutes, et de devenir un bâtiment de cinq pièces, tout équipé et pouvant accueillir jusqu’à 18 patients en réanimation.

Réalisé en aluminium, il est extrêmement léger et peut être transporté par camion, mais aussi par bateau ou par avion et même se faire hélitreuiller.

Le batiment est autonome en électricité, en eau, mais aussi en gaz à usage médical. L’ UMPEO contient tout le matériel nécessaire à la prise en charge de malades graves en complète autonomie : pousse-seringues électriques, scopes, respirateurs, bouteilles d’oxygène…

Chauffé ou climatisé, son toit peut supporter jusqu’à deux mètres de neige et est également anti radiations.

Ingénieurs, techniciens, médecins et infirmiers, tous sur le pont

A Toulouse, pour concevoir ce prototype unique au monde, les équipes du Samu 31 ont travaillé main dans la main avec celles de la société Cegelec défense, spécialiste des infrastructures fixes et mobiles des forces armées.

Frédéric Tribet, patron de Cegelec défense, explique :  » j’ai rencontré Vincent Bounes, le directeur du Samu 31, sur un salon. Il m’a parlé de son projet d’hôpital mobile. Pendant 18 mois, les ingénieurs, techniciens et ouvriers de Cegelec ont travaillé avec les médecins et infirmiers du Samu. On se voyait tous les quinze jours pour imaginer ensemble la meilleure réponse technique ».

Le professeur Vincent Bounes, directeur du Samu 31, poursuit en expliquant : « aucun des hôpitaux mobiles qu’on avait pu voir à travers le monde ne correspondait à ce qu’on recherchait. On voulait vraiment un hôpital qui puisse se mettre en place très rapidement parce qu’à la base, c’est un module fait pour la médecine de catastrophe. Et on voulait aussi qu’il soit totalement autonome, qu’il puisse être déployé en plein désert par exemple« .

Un partenariat pour un concentré technologique

L’UMPEO (l’Unité Mobile Polyvalente Europe Occitanie) est le fruit d’un partenariat public-privé entre le CHU de Toulouse, le Samu de la région, et Cegelec Défense. L’initiative a aussi vu le jour grâce aux fonds du projet européen de réponse aux catastrophes. Il a été développé et conçu dans le cadre du POCTEFA (projet européen de coopération transfrontalière Espagne-France- Andorre).

Issu de la technologie militaire, le prototype était destiné à faire face aux situations de type catastrophes ou attentats. C’est un concentré de technologie absolu », explique le professeur Vincent Bounes, directeur du Samu 31 au CHU de Toulouse. Il est le fruit de trois ans de travail et de recherches et c’est donc en pleine deuxième vague de la pandémie de Covid-19 que cet hôpital mobile, sorti des ateliers le 4 septembre dernier, est réquisitionné pour la première fois sur Bayonne.

Une unité mobile franchement indispensable aujourd’hui face à la pandémie.

Crédit photo : CHU de Toulouse

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