L’atelier Simon-Marq : maître-verrier depuis 1640 sauvé par l’église de Reims

Le plus vieil atelier de vitrail, sauvé de la liquidation en 2019, renait en s’installant dans l’église du sacré cœur à Reims. L’atelier Simon Marq payera une redevance de 1 euro symbolique au diocèse de Reims pour installer dans l’église un véritable musée vivant du vitrail. Une belle association qui permet de sauver ce savoir-faire exceptionnel datant de 1640 et de mettre en valeur la ville de Reims.

Un savoir-faire transmis de génération en génération

Fondé en 1640 par Pierre Simon, l’atelier de maîtres-verriers basé à Reims est l’une des plus anciennes entreprises de France. En 1917, après les bombardements allemands, c’est cette entreprise qui va sauver les vitraux de la cathédrale de Reims.

Sous l’impulsion de Charles Marq et Brigitte Simon, l’atelier façonne et collabore avec des artistes de renom comme Marc Chagall, Georges Braque, Joan Miró et, de nos jours, François Rouan, David Tremlett, Imi Knoebel ou Jean-Paul Agosti.

En juillet 2019, l’atelier est placé en liquidation judiciaire et est menacé de disparition. Repris par deux entrepreneurs champenois, Philippe Varin et Pierre-Emmanuel Taittinger, l’institution est sauvée grâce à Marine Rondeau accompagnée de compagnons passionnés et expérimentés.

Le nouvel atelier Simon-Marq ouvrira en avril 2021. Son but ? Etre le musée vivant du vitrail dans l’église du Sacré-Cœur à Reims. Le public pourra y observer les artisans au travail, découvrir les projets en cours, admirer les stocks de verre. Un emblème important de la vie culturelle champenoise.

Le maître-verrier offre un spectacle grandiose

Le maître-verrier est aussi appelé vitrailliste. Il façonne le verre à l’aide de techniques anciennes et minutieuses. Il travaille à la fois la transparence du verre, mais étudie aussi la lumière du lieu où le vitrail sera posé. De la création du vitrail à sa restauration, le maître-verrier maîtrise l’ensemble des techniques : grisaille, émaillage, cuisson, sablage, thermoformage, fusing   

La confection d’un vitrail commence par la réalisation d’une maquette de l’artiste à l’aquarelle ou à la gouache au 10e ou au 20e. Ensuite, le maître-verrier, sur un calque à taille réelle, trace le passage des plombs et indique le numéro de la couleur du verre choisie. L’atelier Simon Marq possède un incroyable nuancier de verres et toute la palette de couleur des verres soufflés à la bouche de plus de 1000 tons !

Vient ensuite l’étape du calibrage : découpage des gabarits (pièces du dessin), à l’aide d’une roulette, en suivant le tracé des lignes de plomb. Le sertissage ou la mise en plomb consiste à assembler les verres et les plombs. On peut alors passer au soudage, puis au masticage qui assure l’étanchéité du vitrail.

Des projets mis en lumière

Dans l’église Saint-Hilaire de Givet dans les Ardennes, l’atelier des maîtres-verriers Simon Marq de Reims, a été choisi à l’unanimité du jury pour la réhabilitation des vitraux de style contemporain. En septembre 2020, les deux premiers vitraux ont été posés et seront suivis d’une série de dix-huit autres tous créés par l’artiste Catherine Roch de Hillerin.

Marc Chagall disait : « pour moi, un vitrail représente la cloison transparente entre mon cœur et le cœur du monde. Le vitrail est exaltant, il lui faut de la gravité, de la passion. Il doit vivre à travers la lumière perçue. ».

Franchement, le saviez-vous ?  Le vitrail servait à l’époque à raconter des scènes de l’Ancien Testament et de l’évangile pour les personnes ne sachant pas lire. Il se lit du bas vers le haut !

Crédit photo : Atelier Simon-Marq

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