En France, c’est dans les Cévennes, que se niche la tradition des bas de soie. Entreprise familiale depuis 1949, la société L’Arsoie-Cervin a su jouer des jambes et résister face à la concurrence internationale. Elle entretien un savoir-faire artisanal et 100% local de fabrication de bas de luxe, tissés sur des machines ancestrales et portés dans le monde entier.
Les hauts du « bas »
Le terme « bas » est le diminutif du mot bas-de-chausses qui désignait à l’époque la partie des vêtements masculins recouvrant la jambe du pied au genou.
Anciennement en laine, en soie, ou nylon, aujourd’hui, il peut être très fin (8 ou 10 deniers), presque transparent, avec ou sans couture, plus épais et élastique en Lycra, ou totalement opaque jusqu’à 70 deniers.
Très à la mode dans les années 30, à son apogée en 1949, la plupart des grandes Maisons vendent des bas. Il gaine la jambe depuis le pied jusqu’en haut de la cuisse et est considéré comme un accessoire de luxe.
Une fabrication traditionnelle
En France dans les années 30, la production de bas de soie est concentrée dans les Cévennes. C’est à Sumène, petit village du Gard, que la société l’Arsoie-Cervin s’implante et fabrique, depuis des générations, des bas de soie de grande qualité. Sans une maille, ces bas français rayonnent à l’international et sont devenus une référence mondiale dans le milieu de la mode.
Serge Massal est aujourd’hui le représentant de la maison l’Arsoie, en prenant la relève de ses grands-oncles Auguste et Germain. « J’incarne la troisième génération, je suis arrivé pour apporter des nouveaux canaux de distribution et obtenir des nouveaux marchés. » dit-il.
Un savoir-faire sans couture
La soierie L’Arsoie-Cervin, litteralement « art de la soie », fabrique des bas de soie en France et selon des méthodes traditionnelles. Elle a survécu face à la concurrence et aux bas nylon grâce à ses bas de soie sans couture.
Au début du 20ème siècle, l’entreprise se dote de machines d’une précision d’horloger et devient la seule entreprise au monde à posséder des métiers à jauge. Sur les métiers Cotton, la « jauge » correspond à la moitié du nombre d’aiguilles. Donc « 51 sur un revers de bas, signifie 102 aiguilles sur 76,2 millimètres ». Plus le chiffre baisse plus la finesse de maillage est importante !
Serge Massal, Président, est conscient qu’il possède dans son usine un vrai trésor de guerre et de savoir-faire. « Nous sommes la seule entreprise au monde à posséder des métiers à jauge », dit-il. « Et sur les neuf métiers de la marque Cotton dans le monde, trois sont dans nos ateliers. »
La société emploie 28 salariés et souhaite se développer avec la production de vêtements sans couture. Avec un chiffre d’affaires d’environ 2 millions d’euros avec 50 % à l’export, ses clientes les plus célèbres sont Catherine Deneuve, Beyoncé ou encore les fameuses « girls » du Crazy Horse.
L’objectif à 5 ans est ambitieux avec une production de ponchos, nuisettes, pulls, robes de soirée, écharpes. « Le e-commerce nous a permis de nous développer à vitesse grand V », précise le PDG dans un interview de Ouest France.
Franchement, le saviez-vous ? Dans un bas, il y a plus de 7 000 mètres de fils !
crédit photo : Stéphane Perruchon - L'Arsoie
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