Originaaaaaal : des tasses à partir de déchets d’agrumes

Nouveau matériau à base de déchets d'orange

La culture des oranges atteint 5 000 tonnes en France chaque année et 6 millions de tonnes en Europe. Mais, une fois l’orange dégustée, que faire de ces déchets difficiles à composter ? Deux entrepreneurs innovent et offrent une seconde vie aux peaux d’agrumes en les transformant en un matériau injectable pour fabriquer des tasses végétales. Une franchement bonne façon de réutiliser les peaux d’agrumes et une alternative aux plastiques et à la vaisselle non recyclable.

Un projet rondement mené

C’est lors d’un job étudiant en tant que serveuse dans un bar à jus de fruits que Victoria Lièvre s’interroge sur le nombre d’épluchures jetées par jour. « Les épluchures d’oranges sont dures à composter, on peut les poser sur une table pendant des jours, elles ne se décomposent pas », affirme-t’elle et elle imagine qu’il faudrait trouver une solution pour traiter ces déchets c’est ainsi que le projet Repulp prend vie.

Pendant deux ans, avec son compagnon Luc Fisher, ils travaillent sur le recyclage du plastique. La start up Repulp est lancée au sein de la business nursery de Kedge business school où ils bénéficient de soutien pour faire d’une idée une véritable entreprise.

Attachés au made in France et à la fabrication régionale, le couple désire travailler avec un producteur local de jus de fruits frais, Kookabarra, implanté dans le Vaucluse. Les épluchures qu’il jette correspondent en moyenne à la moitié du fruit en lui-même. « C’est un bon compromis car le producteur doit payer pour jeter ses déchets, grâce à ça, on travaille vers une économie circulaire » explique Luc. « Ça nous permet aussi de faire du made in France tout en étant accessibles ».

Une recette pulpée et des tasses zéro déchet

« Dans une production de jus d’orange, 50 % du fruit part au rebut, ce qui fait 12 000 tonnes de déchets en France par an », dit Victoria.

La recette est secrète…mais tout part d’un zeste ! A partir de la peau, de l’endocarpe (fibre blanche séparant les quartiers) et des pépins, le procédé consiste à transformer ces déchets en poudre. Mélangée à des composants d’origine biologiques (végétaux ou bactéries), la poudre devient granuleuse et passe dans une machine à injection.

Les tasses sont lavables en machine, elles sont compostables, et comme l’expliquent les deux créateurs « c’est une alternative aux plastiques ainsi qu’à la vaisselle en verre non recyclable ».

Une cagnotte pour devenir grande

Victoria et Luc souhaitent développer d’autres objets comme des assiettes, et d’utiliser d’autres agrumes comme les citrons, les clémentines ou les pamplemousses. Mais avant, ils doivent trouver des fonds pour permettre de passer à la phase de l’industrialisation et fabriquer 800 tasses qui seront à vendre dans des restaurants et boutiques de décoration.

Une cagnotte est lancée sur la plateforme KissKissBankBank se termine le 16 mars prochain.

Une franchement bonne initiative qui devrait faire parler d’elle !

Crédit photo : Repulp

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