Green Turtle, le robot marin qui avale les déchets plastiques

A Laval, un groupe d’étudiants ingénieurs s’inspire de la tortue pour concevoir un robot. Implanté dans les ports, Green Turtle aura pour mission de traquer et avaler 50 litres de déchets plastiques, l’équivalent de plus de 1400 bouteilles.

Ce groupe d’étudiants de 3 ème et 4 ème année à l’école d’ingénieurs de l’Estaca (École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile), s’inspire du biomimétisme et de la tortue pour concevoir un robot des mers. Ce robot autonome aura pour objectif de ramasser tous les plastiques abandonnés dans les eaux des ports.

La fiche d’identité de Green Turtle

Green Turtle est le nom de ce robot tortue qui mesure environ 1 mètre de long et 2,5 mètres de large, nageoires déployées. On utilise généralement sous l’eau le sonar (Sound Navigation Ranging), capable de détecter par les ultra-sons des objets sous-marin. Le robot tortue, lui, opte pour le Lidar (Laser Detection and Ranging), un système similaire au sonar, mais qui utilise la lumière infrarouge ou ultraviolette pour détecter la forme et la nature de l’objet.

Green Turtle cherche, identifie et engloutit jusqu’à 50 litres de déchets, soit l’équivalent de 1 420 bouteilles en plastique. Une fois le ventre plein, il retourne à sa station d’accueil, déverse ses déchets et recharge ses batteries.

Comme l’explique Baptiste Jagoury, un des concepteurs : ‘‘ les ports représentent un milieu plus facile d’accès et avec des bords assez linéaires et sont dépourvus de récifs. Les bateaux y circulent lentement, c’est un milieu presque fermé où se concentrent les déchets« .

Une équipe musclée pour un concours mondial

L’équipe est composée de dix ingénieurs de l’ESTACA appelés à trouver un projet de recherche et de développement dans les domaines de l’automobile, l’aéronautique, les transports guidés. Pour mener à bien leur projet, ils collaborent avec l’association Wave.

Ils veulent créer un robot tortue à la silhouette sympathique avec une image positive.  »C’est incroyable à dire, mais la tortue, version Green Turtle, a le profil idéal pour jouer le rôle de  »poubelle à nageoires », explique Baptiste qui poursuit :  » elle possède une cavité rigide et creuse, elle peut nager en stationnaire, elle a des extrémités souples et elle est très agile, sans parler de l’émotion qu’elle suscite…on n’aurait pas atteint ce niveau avec un requin ou un poulpe !« .

Actuellement en compétition internationale dans le cadre du Concours Dassault Systèmes, l’équipe d’ingénieurs compte bien rafler la mise dans la catégorie : conception, simulation, développement durable.

Les résultats du concours seront connus d’ici la fin du mois de juin et on espère franchement bien voir le robot tortue sur le podium.

A la rentrée, les ingénieurs vont se mettre en chasse d’entreprises partenaires. Initialement prévu pour un lancement en septembre 2020, le projet tortue a été ralenti suite au Covid 19, mais les étudiants croisent les doigts pour un premier modèle pour l’été 2021.

Un projet franchement bien ou la tortue n’est plus la victime du plastique, mais son prédateur !

Crédit photo : Green Turtle

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