En France, depuis le début de l’épidémie de Covid-19, près de 50 millions de masques chirurgicaux sont utilisés puis jetés chaque semaine. La société Plaxtil, basée à Chatellerault dans la Vienne a mis au point une solution pour recycler ces masques usagés qui seront transformés en visière ou ouvre-porte. Une bonne façon de réduire l’impact écologique de ces masques.
Les masques chirurgicaux jetables, en polypropylène, utilisés en quantité depuis le début de l’épidémie finissent, dans le meilleur des cas, dans des poubelles pour être ensuite incinérés.
L’enjeu de la société Plaxtil est de proposer un nouveau matériau fabriqué à partir de déchets textiles non recyclables, assimilable à un plastique écologique et qui se substitue au plastique 100% pétrole.
Une filière de collecte
Après deux ans de recherches, les premiers matériaux ont été testés et mesurés dans les laboratoires scientifiques des Arts et Métiers qui confirment l’efficacité du matériau.
À Châtellerault, l’entreprise a mis en place une cinquantaine de bornes de collecte de masques pour le grand public.
C’est l’entreprise d’insertion Audacie qui s’occupe de la collecte et de la mise en quarantaine des masques.
Audacie est une SIAE (Structure d’Insertion par l’Activité Economique) inscrite dans un développement durable à la fois économique, social et respectueux de l’environnement. Elle embauche des personnes en difficultés d’accès à la vie professionnelle, et assure un parcours professionnel accompagné et adapté.
Des masques décontaminés avec des ultraviolets
Après la collecte, mise en quarantaine obligatoire pendant 4 jours.
Ensuite, les masques sont débarrassés de leurs barrettes métalliques et sont broyés. C’est alors qu’ils passent dans un tunnel de décontamination d’ultraviolets très puissants pendant 30 secondes.
Ce tunnel est fourni par l’entreprise Uvmobi, « le spécialiste » de la désinfection.
Quand les masques usagés deviennent visières
Les flocons de tissus débarrassés de tout virus ou germe, sont ensuite mélangés à du plastique et sont injectés dans des presses pour en faire des objets comme des supports de visières, des ouvre-portes, des attaches masques…
Les demandes affluent…de France et d’autres pays du monde. La jeune pousse est prête à collaborer avec le ministère de l’Économie et des Finances pour mettre en place une filière de recyclage des masques. Comme l’explique le co-fondateur de l’entreprise : « Ce serait super si la France se donnait les moyens d’être le premier pays au monde capable de recycler ces déchets. »
Dans la Vienne, on est fier de cette petite entreprise qui fait franchement parler d’elle parler d’elle. Marc Neveu confie : « On donne aussi beaucoup d’espoir aux gens. Une dame nous a même écrit : “ Je suis fière d’être Châtelleraudaise ! ”. Ça fait quelque chose.«
Mais comme le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas, il est franchement mieux d’utiliser des masques en textile lavable, produits par une de nos belles industries textiles françaises.
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